A part les Alienware, les ROG et autres Dominator, il y a les XMG, des PC portables pour joueur puissants et assemblés avec talent.
Schenker Technologies XMG P705 : la promesse
Schenker Technologies est une marque de PC allemande assez peu connue en France, qui développe notamment via sa gamme XMG une série de PC portables dédiés au gaming. Ils se différencient tous par une lettre distincte : le « U » pour Ultimate, le « C » pour Core Serie et le « P » pour Pro, dont le P705 qui nous intéresse ici fait partie. Et comme le propose Alienware, il est possible de personnaliser quelques composants sur le site de XMG, à des tarifs toutefois plus compétitifs que la marque à la tête d’extra-terrestre. Garanti 2 ans, le modèle passé entre nos mains coûte 2252 euros. Une somme conséquente mais malgré tout raisonnable dans le monde du PC portable pour joueur.
Schenker Technologies XMG P705 : la réalité
XMG n’est pas tout à fait un nouvel arrivant sur le marché des PC gamers puisque la marque allemande existe depuis 2011. Elle est née de l’association d’un distributeur allemand (Tronic 5) et de Schenker Notebook, une société fabriquant des PC. Et, malgré son jeune âge, cette “joint venture” est parvenue à se faire une petite place dans le cœur de certains joueurs professionnels. Peut-être est-ce parce que tous les appareils sont à l’image du P705 : simples, sobres et hyper efficaces. Difficile de faire plus épuré. Robe noire en aluminium un peu salissante, un ou deux liserés argentés pour rehausser le tout… et basta !
La « Deutsche Qualität » diront certains… Ou plutôt, la « Clevo quality ». C’est en effet cette marque taïwanaise qui conçoit et fabrique les châssis logeant les différentes configurations matérielles proposées par XMG.
La base Clevo utilisée ici est le P670SG et, compte tenu de la fiche technique de ce dernier, il est évolutif et embarque un équipement pour le moins costaud.
Pièce maîtresse du P705 : la GeForce GTX 980M
Le P705, c’est avant tout une carte graphique haut de gamme : la GeForce GTX 980M. Issue de la dernière fournée de puces graphiques Nvidia, c’est le modèle le plus puissant de la marque sur le segment mobile. Bien entendu, et sans la moindre surprise, elle envoie des flopées d’images par seconde sur l’écran 17,3 pouces Full HD de l’engin. Entre 132 et 200 ips dans nos jeux de tests, pour être précis. Entre 100 et 150 ips sur les jeux dernier cri, avec un niveau de détails « élevé ». Fluidité et beauté de rendu sont au rendez-vous et c’est appréciable pour les amateurs de polygones que nous sommes.
En aparté : Nous avons comparé les performances de la version mobile de la GeForce et son pendant de bureau puisque Nvidia annonce des écarts de l’ordre de 20 % environ entre les deux puces. Nous nous sommes arrangés pour que la quantité de mémoire et le processeur de notre plateforme de bureau témoin soient quasiment équivalents à ceux de notre PC portable. Sur un panel de jeux, nous avons constaté un delta de 20 à 50 %. En clair, la GeForce GTX 980 garde l’avantage. Et de loin.
Core i7, SSD, disque dur et mémoire à gogo
Pour sublimer les performances graphiques, ce XMG s’appuie sur un processeur Intel Core i7-4710HQ qui pourra compter sur quatre cœurs surpuissants et 16 Go de mémoire vive en soutien. Avec une telle quantité de Ram, on est tranquille pour un petit moment. Enfin, pour couronner le tout, Windows 8.1, les jeux et les applis sont installés ici sur 256 Go de SSD. On ne fait pas mieux actuellement. Dans le boîtier se situe également un disque dur confortable de 2 To pour vos films, photos et autres morceaux de musique. Et d’après l’ensemble des données recueillies lors de nos précédents tests de PC portables pour joueurs, le XMG a les meilleures performances du moment sur la partie stockage (Indice PC Mark 8 Storage). En outre, selon les autres résultats de nos benchs (PC Mark 8, 3D Mark etc.), cet engin se classe dans la moyenne haute des PC pour joueurs récemment passés entre les entrailles du labo.
Un écran mat mais sensible à l’inclinaison
A vue de nez, la dalle mate de ce XMG remplit bien son office et atténue tous les reflets très ennuyeux de notre salle de test (lampe, lumière du jour). À l’œil nu, l’écran propose un rendu des couleurs assez flatteur et les noirs semblent relativement justes. Pour nous en assurer, nous l’avons passé sous notre sonde. Celle-ci met clairement en évidence un manque de luminosité de la dalle TN : seulement 234 cd/m2. En revanche, concernant le taux de contraste, les valeurs dépassent 1200:1 donc les noirs sont juste comme il faut.
Mais la dalle TN reproduit aussi les défauts inhérents à cette techno d’affichage : les couleurs ont tendance à perdre en intensité et certaines images pixellisent. Mieux vaut donc garder la dalle à une inclinaison oscillant entre 90 et 100° (vers l’arrière) sans quoi des déformations d’image peuvent apparaître.
Un bon clavier, mais une disposition de la connectique à revoir
Attardons-nous maintenant sur le confort d’utilisation et l’ergonomie du XMG P705. Le revêtement des reposes-main étant en aluminium brossé, le contact frais est très appréciable, surtout pendant de longues heures d’utilisation. Après trois heures de jeu intensif, le thermomètre indiquait à peine 30°C à la surface de ces derniers… contre 50°C sous la bestiole. À ne pas garder sur les genoux pour faire du Battlefield 4 au risque de se roussir quelques poils de cuisse !
Au niveau du clavier rétroéclairé, c’est du très bon. Le toucher est agréable et la course des touches moyenne. On regrette presque qu’il n’y ait pas quelques touches de raccourcis paramétrables ou de macro à disposition. Nous passerons rapidement sur le touchpad. Multipoints, et avec deux clics séparés de la zone de glisse, il est agréable à parcourir du bout de l’index.
Passons à la répartition de la connectique. Le câble d’alimentation est judicieusement placé à l’arrière de la machine. Les prises USB 2 et 3 se répartissent entre l’arrière et les flancs. Sur la droite se trouvent également la prise casque, l’entrée micro, la sortie S/PDIF optique et la prise Ethernet. Problème : il est (trop) fréquent de heurter cette dernière ainsi que les jacks du casque avec la main droite en manipulant la souris… Pourquoi ne pas avoir placé la prise réseau à la place du désuet eSATA situé à l’arrière, à côté de l’alimentation ? Et pour les prises audio, tout simplement à gauche, à côté des sorties vidéo (HDMI et 2 x MiniDisplay Port) ?
Du côté de l’équipement audio, on pourra compter sur un système stéréo imaginé par Onkyo et boosté par la technologie X-Fi MB3 de SoundBlaster. Celle-ci apporte un panel de rendus 3D, des optimisations de la voix et l’émulation du 5.0 au casque. L’apport n’est pas flagrant et s’apparente plutôt à du gadget.
De bonnes surprises dans les entrailles du P705
Tournevis à la main, nous nous sommes empressés d’ôter toutes les vis présentes du capot inférieur. On en compte une grosse dizaine, de tailles différentes, mieux vaut donc être méthodique. Les entrailles à l’air, le P705 est impressionnant. Premier bon point, la ventilation du processeur et de la carte graphique sont distinctes. Le premier bénéficie de son propre réseau de tuyaux de cuivre et d’un ventilateur dédié.
La GeForce, elle, bénéficie d’une grosse plaque de cuivre et d’un joli réseau cuivré recouvrant tant sa puce que ses modules mémoire GDDR5. En outre, ses deux ventilateurs qui fonctionnent de façon asynchrone avec celui du processeur aident à refroidir les composants au plus juste en fonction de leur activité. Trois ventilateurs pour refroidir ces gros composants, cela explique les 42 décibels mesurés par notre sonomètre en pleine session de jeu (contre 31 dB au repos).
L’air chaud du processeur est évacué vers l’arrière alors que celui provenant du GPU est dispersé (vers l’arrière aussi mais) côté gauche, ce qui explique que cette partie du clavier soit un peu plus chaude à la longue.
Envie d’ajouter de la mémoire ? Deux emplacements sont vides et à portée de barrettes. Pour accéder aux 16 Go déjà présents, il faut intégralement démonter la carte mère car elles sont situées sous le clavier. Mais, avec 30 minutes de concentration et de photos pour tout remonter à l’identique, c’est faisable.
Enfin, si l’espace de stockage vous manque, tout est prévu ! Un emplacement pour SSD au format M.2 est vacant, compatible aussi avec une carte 3G par exemple…
…tout comme un slot dans le berceau pour disque dur (7mm, 2.5 mm), tout le jeu de prises requis est disponible.
Author: Katrina Waters
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